Musée d’Histoire de la Médecine

Posted in Ce que je défends on mars 13, 2011 by unpeudetheatre

Découvert hier ce lieu insolite, un peu fou.

Au 2ème étage de l’ancienne fac de médecine à Odéon. Il faut le mériter, grimper et chercher l’unique salle du musée surplombée par deux galeries et une verrière.

Objets curieux, ustensiles effrayants et douloureux… Une ambiance étrange, intime malgré la hauteur. C’est comme si le temps s’était arrêté ici. Textes des cartels vieillots mais particulièrement émouvants (longues phrases à structures simples) : comme une naïveté face à des objets scientifiques – quelques-uns qui retournent potentiellement l’estomac…

Le Musée de la Médecine comme une œuvre d’art en soi.

Accueil charmant.

 

Casteljaloux : road moovie à Aubervilliers

Posted in Sur les spectacles on mars 3, 2011 by unpeudetheatre

En ouverture de la série de représentations de Casteljaloux (version 2) au Théâtre de la Commune, je vais voir l’enchainement des deux versions : Week-End Casteljaloux. La première est interprétée seul en scène par Laurent Laffargue, également auteur de la pièce et metteur en scène des deux versions.

Je n’avais jamais vu le travail de Laffargue et me sens plongée très rapidement dans son univers. Les premières impressions sont percutantes, visuelles et sonores : les phares d’une voiture, une image projetée sur le mur du fond d’une scène, des coups de feu. Et ça démarre, comme un road moovie. La projection d’une route bordée d’arbres revient dans les deux versions, même trajectoire mais vécu différent pour le spectateur.

La première version me séduit par la poésie que propose sa forme. Sonia Millot, qui a collaboré au travail de Laffargue, dit de lui qu’ « il joue avec une jubilation urgente et généreuse » et c’est bien de cela qu’il s’agit. L. L. joue tous les personnages et bien qu’il s’agisse d’une composition pour chacun des personnages (accent, posture…), tout se passe comme s’il n’en donnait qu’un signe et que nous découvrions davantage lui/Romain au travers de ces personnages. C’est cette évocation bien réelle (plus qu’une interprétation) qui, à mon sens, poétise le moment, également parce que cette proposition offre une part belle à mon imagination.

Après cette première version, ma première difficulté est l’attente d’un texte déjà connu, bien en mémoire, entendu une heure auparavant. Dans la version 2 de Casteljaloux, ils sont 10 sur le plateau, plus de Laurent Laffargue donc. Et le texte est plus fourni. Le spectateur découvre donc de nouvelles choses. Si la scénographie de Philippe Casaban et Eric Charbeau m’apparaît extrêmement judicieuse et me rappelle le mécanisme qui m’a séduit dans la première version (trois pans gris qui disent tantôt la fôret, tantôt le HLM, tantôt le bord de la piscine… / Laffargue qui joue tantôt son père, Pascaline… Comme un même matériau pour plusieurs sens), que la bande musicale nous plonge à nouveau dans un lointain passé pourtant bel et bien connu (standards des années 70), j’y perds l’évidente poésie de la première version, une certaine liberté de spectatrice et le texte me semble soudain plus bavard et plus anecdotique. Je le regrette d’autant plus fort que les 10 comédiens sur le plateau me convainquent assez par leurs propositions et trouvent une réelle continuité avec les interprétations de Laffargue.

C’est pour moi la découverte d’un beau travail, pleine d’une histoire de village, avec ce qu’elle a de violece. Mais un peu comme Romain « qui rêve surtout de partir » et de liberté, je me sens malgré moi dépossédée de la première version par la seconde.

Jusqu’au 25 mars 2011.

J’accumule le retard…

Posted in Sur les spectacles on février 2, 2011 by unpeudetheatre

Pour mémoire, les quelques spectacles vus ces derniers mois, certains sur lesquels je ne désespère pas d’écrire !
Dans un joyeux désordre :
– Identité, texte et mise en scène Gérard Watkins, théâtre de la Bastille,
– La Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney), mise en scène Eric Didry, avec Nicolas Bouchaud, Th. du Rond-Point,
– La Conférence, Christophe Pellet conçu et interprété par Stanislas Nordey, Th. du Rond-Point,
– Absinthe, texte et mise en scène Pierre-Yves Chapalain, Théâtre de la Bastille,
– Un certain songe d’après Shakespeare, adaptation et mise en scène Richard Demarcy, Grand Parquet,
– Were were you on January 8th, texte et mise en scène Amir Reza Koohestani, Théâtre de la Colline,
– Bérénice d’après Racine, Cie Gwénaël Morin, Théâtre de la Bastille,
– Le Cerceau, mise en scène Laurent Gutmann, Théâtre de la Tempête,
– Mise en voix par Alain Françon du Bâtard du bout du monde, de Gaudé, interprété par Carlo Brandt, Théâtre Ouvert et
– Les Monstrueuses actualités d’Alévêque, théâtre du Rond-Point = RRRRRHHHHH, je n’écrirai pas sur ce très mauvais « spectacle » !

Parcours initiatique à Montreuil

Posted in Ce que je défends, Sur les spectacles on janvier 9, 2011 by unpeudetheatre

Vu hier au Nouveau Théâtre de Montreuil

Modèles est une œuvre collective, écrite par sept femmes.
Sur fond de rock n’roll, Modèles donne à voir cinq jeunes femmes, cinq témoignages.
Cinq femmes qui racontent la différence mais nous parlent aussi de LA ou d’UNE femme universelle, d’un combat commun. Un panel donc de cinq jeunes femmes qui tordent le coup aux idées reçues et qui content le « poids des traditions », subies malgré elles. Ponctuée par l’interprétation d’interviews de Bourdieu, Marguerite Duras ou Virginie Despentes, le public assiste à la prise de conscience de ces cinq femmes : si elles subissent le « poids des traditions », en revanche ce ne sera au fil du spectacle plus à leur insu et c’est déjà le début d’un changement. Parallèlement, comme un cheminement commun, les spectateurs (-trices en tout cas) (re)connaissent toutes les dominations de la femme. Je suis surprise en sortant du spectacle de me sentir si proche des comédiennes, comme si nous avions fait route commune.
Quatre comédiennes-musiciennes sur un plateau jonché de mannequins de magasin racontent les moments forts liés à ce qui fait  d’elles des femmes, depuis leurs enfances à l’ici et maintenant du plateau. Nous y sommes, les derniers mots du spectacle sont ceux d’une comédienne qui revendique son métier, sa féminité et son féminisme.

Si Modèles me parle d’une réalité cinglante, celle-ci me parvient d’autant plus directement qu’elle est poétisée et si la brutalité que suggère toute cette réflexion sur la/les femmes n’est jamais évitée, elle n’est jamais obscène ou impudique. Les interludes musicaux les plus rock n’roll ou l’utilisation régulière de la vidéo avec des plans très serrés sont autant de chemins vers l’intime.

Et puis de la tragédie au burlesque, il n’y a qu’un pas. On rit de cette femme en tailleur qui rentre du boulot avec son bébé dans les bras : femme moderne qui travaille, range la vaisselle, prépare des purées bios à bébé et concocte le dîner du soir, tout en tentant vainement de revoir un dossier. Rejouer à trois reprise la scène tourne au burlesque : maman asperge bébé d’œufs battus, lave frénétiquement toute la cuisine… La même comédienne, (même ou autre femme) s’ouvre plus tard les veines dans une baignoire sur fond de ballade rock.

Je sors de Modèles galvanisée et heureuse.

Jusqu’au 11 janvier 2011.

Mise en scène de Pauline Bureau avec Sabrina Baldassara, Laure Calamy, Sonia Floire, Gaëlle Hausermann et marie Nicolle.

Vérité de soldat au Grand Parquet

Posted in Sur les spectacles on novembre 28, 2010 by unpeudetheatre

J’ai assisté ce soir à la dernière représentation de Vérité de Soldat un docu-fiction théâtral mis en scène par Patrick Le Mauff au Grand Parquet.

Vérité de Soldat est une adaptation de Jean-Louis Sagot-Duvauroux de Ma vie de soldat de Soungalo Samaké.

Basé sur des faits et des personnages réels, le spectacle raconte la rencontre entre Soungalo Samaké – soldat ayant participé au coup d’état et au régime de Moussa Traoré instauré en 1968 au Mali, Amadou Traoré – « personnalité du régime socialiste mis en place au moment de l’indépendance », torturé par Samaké et auteur de la biographie de son tortionnaire et Catherine – unique personnage fictif. Cette dernière vient tenter de convaincre Amadou Traoré de ne pas publier la biographie sur Samaké.

C’est à travers le personnage de Catherine que repose à mon sens le glissement entre le titre original du texte de Samaké (Ma vie…) et celui de Sagot-Duvauroux qui emmploie le terme de Vérité.

Interprétée par Maïmouna Doumbia, Catherine est née de viols collectifs, fruit de la brutalité du régime autoritaire en place au Mali entre 1968 et 1991. Elle est la femme malienne, mais derrière elle réside tout un peuple qui exige une Vérité. Cependant, c’est malgré elle qu’elle représente tout un peuple, car c’est son intérêt qu’elle cherche et souhaite que les mémoires de Samaké ne soientt pas publiées, ce qui empêcherait le peuple/le monde entier de découvrir la vérité.

Pour les trois personnages, l’accent est mis sur l’ambivalence et un questionnement : qu’a-t-il fait ? Que s’est-il passé ? La vérité est bien différente de ce que l’on imagine… Cette ambivalence trouve un écho scénique saisissant : par un dispositif qui rappelle un interrogatoire (qui évoque par là habilement le thème de la brutalité), celui ou celle – tour à tour les 3 personnages – qui parle de profil est filmé et l’image projetée en direct sur le fond de scène. Outre le caractère de réalisme que cela provoque, ce dispositif étoffe le personnage d’une dimension supplémentaire : un même double, un double discours peut-être.

Vérité de Soldat se définit comme un docu-fiction théâtral, une forme hybride où l’imaginaire s’imisse dans la réalité historique, où la fiction – sans ôter la force de ce qui se dit – rend supportable le récit de la douleur physique et morale.

Je sors très émue du Grand Parquet, soupçonne assez bien les résonnances que ce spectacle aura sur moi les prochains jours et conserve dans un coin de ma tête la supériorité du « soulagement » sur le « pardon ».

Avec Adama Bagayoko, Maïmouna Doumbia et Michel Sangaré

Notre terreur à la Colline et Tartuffe à la Bastille

Posted in Sur les spectacles on octobre 9, 2010 by unpeudetheatre

Notre Terreur, par le Collectif d’Ores et déjà au Théâtre de la Colline jusqu’au 9 octobre (hier…)

Tartuffe d’après Tartuffe de Molière m en s de Gwénaël Morin au Théâtre de la Bastille jusqu’au 31 octobre.

Comme souvent, face à des spectacles dont la qualité s’impose, je suis bouche bée… (sur mon blog, j’entends) depuis 2 semaines, tournant ma langue dans ma bouche, cherchant à parler de ces deux spectacles.

Et puis, je décide de dire deux mots (seulement…) pour me souvenir de ce qui me semble claire dans ces deux mises en scène, ce qui m’apparaît comme un théâtre juste et intelligent.

Vus chronologiquement (repères historiques inversés pour l’occasion)

Notre Terreur nous plonge au cœur des échanges, des débats de 9 membres du Comité du Salut Public : en réflexion, en interrogations, notamment sur la légitimité de la violence pour promouvoir une idéologie pré-socialiste (un anachronisme que je ne parviens pas à éviter).
Ce qui me frappe, c’est la cohérence entre ce qui se dit sur le plateau (l’élaboration d’une réflexion) et la façon dont cela se joue, comme si tout s’inventait devant les spectateurs : la période historique de la terreur et ses tourments (historiques et individuels) comme une véritable métaphore de la construction théâtrale et de ses préoccupations. Et nous sommes bien au théâtre : tout dans la scénographie astucieuse de Julia Kravtsova le raconte : le public divisé en deux gradins se fait face, le couperet de la guillotine matérialisé par un rideau de velours rouge tiré violemment… et il est bien question de violence, d’urgence : de dire, de faire, de jouer, de se parler et de construire ensemble.

Je me suis parfois sentie en but à un texte compliqué, qui ne me parvenait pas dans toute sa subtilité – clairement, beaucoup de choses m’ont échappé. Néanmoins, tout se passe comme si mon incompréhension théorique de ces éléments s’intégrait avec une efficacité redoutable à l’appréhension globale du spectacle. Finalement loin d’en être frustrée, je me suis sentie appartenir – et non subir – à une réflexion, qui mettait la mienne à l’épreuve ! Et me voilà différente.

Tartuffe, l’histoire donc d’un homme séduit par un faux dévot.

Étonnement, dans cette mise en scène également, j’ai parfois raté du texte, ça allait vite, en alexandrins… Mais là aussi, le sens, l’essentiel me parvenait impeccablement. Là aussi ça joue et ça se parle. Tellement naturellement que je me suis sentie assez perturbée les premiers instants de la représentation. Je reviens sur « naturellement » parce que c’est un terme qui ne m’intéresse pas en règle général et qui surtout ne me raconte rien au théâtre ; alors, je le remplace par évidence – ou simplicité.

Ce que je lis de Gwénaël Morin dans le programme du spectacle m’apparaît tout à fait éclairant (!) sur ce que je vois sur le plateau : il évoque un théâtre qui « met la parole dans la lumière » et son désir de « capter les ombres » de la pièce. J’entends cette expression d’abord au sens figuré : lumière faite sur le texte mais aussi sur les relations entre les personnages qui semble naître d’une essence (une ombre opérant comme un révélateur) de chacun d’eux.

C’est ce travail sur la moelle qui rend inutile la représentation. Et cela me parle de théâtre en tant qu’il est notamment fait de signes, de référents. Une veste ôtée et c’est la nudité, une perruque sur la tête d’un homme et c’est la féminité, une référence au manga et c’est un fils impuissant face à la situation, une écharpe trop longue entrave les pas d’Orgon… De théâtre, jusque dans un décor brut – celui d’une répétition ? Une table, des chaises, un bâton de théâtre pour les 3 coups (un brigadier ?), un carré au sol délimité au gaffeur noir. Seul élément d’un ailleurs : une reproduction du radeau de la Méduse en noir et blanc, comme une ombre du tableau. Par ailleurs, le thème du tableau rejoint celui de la pièce : un naufrage.

Au figuré donc mais également au propre, puisque le jeu sur les lumières gagne le plateau comme dans la scène entre Orgon (qui ordonne le « noir » : pour ne pas voir ?) et Dorine (ordonne la « lumière » : ramener son maître à la raison, faire le jour sur la situation).

La représentation se termine évidemment en pleine lumière face à des comédiens qui regardent le public et « le théâtre veut dire : lieu d’où l’on voit » (Gwénaël Morin)

A ne pas manquer !

Dom Juan évité au Théâtre de la Bastille

Posted in Sur les spectacles on septembre 23, 2010 by unpeudetheatre

Vue mardi une adaptation de Dom Juan : version raccourcie d’une 1h30 mise en scène par Marc Sussi.

Projet excitant aux premiers abords : Dom Juan en jeune homme – s’éloignant d’une vision d’un homme « mûr, mâtiné de cynisme, qui exprime une liberté de l’ordre d’une philosophie de la vie » comme le précise M. S.

Malheureusement, en souhaitant donner une légèreté ou une insouciance qui  pourtant semble bien légitime à Dom Juan (on imagine plus aisément un jeune homme inexpérimenté se jouant du ciel) le jeu semble se vider et le propos ne plus parvenir au public. Toute la direction d’acteurs apparaît comme un soigneux évitement : du sentiment et de ce qui se dit, comme si à force de ne pas vouloir « tomber dans le panneau » du pathos et de la profondeur de défier toute les lois sociales (aussi puéril que cela soit), les comédiens ne jouaient plus et ne nous donnaient plus qu’une forme sans fond.

En revanche, la scénographie de Damien Schahmaneche s’impose comme une ingénieuse machinerie accueillant le propos et le réactualisant. Des chaises en fer tronquées, des arbres métalliques déracinés et suspendus aux cintres (au ciel !) et une table (vin, victuailles : la chair) qui se transforme en tombeau pour Dom Juan.

Une mise en scène décevante où les acteurs et le propos nous échappent.

Au théâtre de la Bastille jusqu’au 22 octobre.

Jean-Claude Dreyfus : « telle quelle » à Théâtre Ouvert

Posted in Sur les spectacles on septembre 22, 2010 by unpeudetheatre

Le Mardi à Monoprix : « un solo féminin pour un acteur »  d’Emmanuel Darley.

Je n’avais jamais vu Jean-Claude Dreyfus sur un plateau et entendu tellement de belles choses sur Le Mardi… qu’à la reprise, j’y cours.

L’espace scénique me fait penser à un plateau télé (rideaux argentés, une petite scène ronde surélevée, des téléviseurs sur lesquels apparaissent des couleurs vives qui changent au rythme de la musique du spectacle).

Arrive alors un musicien, un homme grand et très fin, tout habillé de blanc : Monsieur Loyal qui lance la représentation d’un coup d’archet sur la contrebasse.

C’est là que Marie-Pierre (anciennement Jean-Pierre) entre en scène. Dans une robe rouge fleurie, les cheveux gris remontés en chignon – entre une Brigitte Bardot et une geisha toutes deux vieillissantes. Elle racontera ses mardis passés à aller aider son père veuf dans la ville voisine (celle de son enfance) : ménage, cuisine, discussions manquées… et surtout courses au monoprix. Elle/il raconte l’incapacité de son père à l’appeler Marie-Pierre, le regard des autres : « Ce que l’on accepte et qui est blessure. Ce qui reste d’avant et ce qui est désormais. » comme le décrit l’auteur, E. Darley.

Incroyable interprétation de JC Dreyfus en travesti, convainquant, émouvant, sans pathos : entre la mise en scène de ce corps géant, imposant comme une montagne (un vrai Jean-Pierre) et une féminité douce et délicate (Marie-Pierre !) une légèreté, dans la voix mais également dans ces petits moments esquissés de danse : les bras qui s’envolent, qui prennent la pose. Une vraie contrebasse en somme.

C’est donc un duo qui nous raconte cette histoire. La contrebasse comme le double de Jean-Pierre/Marie-Pierre : imposante et aérienne.

Régulièrement au long du spectacle, j’ai regretté d’avoir si peu regardé le musicien et puis, avec le recul, je réalise qu’il s’est fait oublier, qu’en bon Monsieur Loyal, il a introduit un numéro, que son instrument nous orientait vers il/elle, sous-tendant, accompagnant et soulignant sa parole.

Mise en scène de Michel Didym à Théâtre Ouvert jusqu’au 23 septembre, avec Jean-Claude Dreyfus et Phillippe Thibault (création musicale).

Les rencontres des formations pros du QG formation de l’acteur

Posted in Ce que je défends on septembre 12, 2010 by unpeudetheatre

Une fois n’est pas coutume (mais après le spectacle navrant que j’ai vu vendredi au Rond Point : le lire ici , l’envie de défendre les beaux projets me taquinent de façon fulgurante) je me prépare à parler de mon boulot…

Administratrice de l’école de théâtre le QG Formation de l’Acteur, je participe notamment à une chose qui me paraît essentielle : que nos apprentis-comédiens soient de bons spectateurs, assidus et critiques.

Je dois avouer que ma première saison (2009/10) à l’école m’a prouvé qu’ils l’étaient de façon étonnante ! Curieux et assidus ! C’est la raison pour laquelle, cette saison 2010/11 permettra aux élèves de la Classe Préparatoire et de la Classe Sup’ Ael Mat (et les autres s’ils en manifestent le désir) de rencontrer après une représentation l’équipe artistique d’un spectacle.

Au premier trimestre, l’équipe de Bérénice, mise en scène par Gwénaël Morin au Théâtre de la Bastille viendra rencontrer nos élèves à l’école.

C’est également, la raison pour laquelle, Claire Fretel (du Collectif Mona) interviendra au 3ème trimestre auprès des élèves de la Classe Préparatoire. L’idée étant de monter un petit comité de lecture avec les élèves, de lire des ouvrages inédits d’auteurs contemporains (à l’ANETH ou au CNT), d’en choisir un ensemble et de le présenter sous forme de mise-en-voix.

Pour que les comédiens de demain aient un point de vue sur les choses !

La Médaille – Pièce avec chenille. Début de saison 2010/11 difficile…

Posted in Sur les spectacles on septembre 12, 2010 by unpeudetheatre

Au théâtre du Rond Point

Dans une mise en scène de Zabou Breitman.

Premier spectacle de la nouvelle saison que je vais voir ; autant dire que j’étais extrêmement joyeuse de m’y rendre…

Quelle déception. Peu de choses à dire donc, hormis la colère de voir sur le plateau magnifique de la salle Renaud-Barrault un spectacle creux et ennuyeux qui ne me parle de rien – et surtout pas de théâtre.

La médaille… raconte l’histoire d’une remise de médailles aux employés les plus méritants d’une usine de construction automobile. Chacun prendra la parole : DRH, directeur de la com, employés médaillés… sur fond de révolte hors plateau.

Les personnages sont caricaturaux et la direction d’acteurs manque cruellement de finesse. La thématique qui se veut, manifestement, une critique politique de la société capitaliste (si ce n’est pas le cas, je n’ai absolument rien compris…) apparaît  comme une petite vision bourgeoise de la situation, aucunement critique : simplement réductrice et ennuyeuse.

En sortant, je suis en colère et me pose la question de savoir à qui s’adresse ce texte et ce spectacle ?

Nous sommes loins d’un théâtre critique et intelligent. Dur de débuter la saison avec ce spectacle…